Translate

Willington : 4 - Linda et le vignoble.

Ce matin, une fois de plus ici, la météo s'est trompée, on attendait la pluie mais elle n'est pas là. Hier soir nos jeunes colocataires allemands nous ont fait remarquer que leur visite au musée ne les avaient pas emballés.

Assez pour décider d'aller voir ailleurs si le temps est meilleur. Un grand tour est prévu pour aller donner une âme à des noms inconnus. Hier soir j'ai demandé conseil à Peter, le chercheur et directeur de bowling à Adélaïde, pour mieux comprendre la vigne d'Australie et je n'ai pas encore trouvé à Wellington le bon vin que j'attends.

Le vignoble Néo-Zélandais est tout neuf et en pleine expansion. Quand je vois les coteaux, le vent et l'océan je me dis qu'il y a de quoi faire mille nuances. En fouillant un peu plus le plus ancien terroir est justement celui de Wellington. C'est aussi celui qui est réputé pour ses crus très typés. On pourra en trouver vers Martinborough et Wairarapa.

Au petit déjeuner, le tour est dessiné. On monte côté nord vers Porirua afin de continuer Paraparaumu et Waikanae...retenez bien les noms ils ont sur le papier beaucoup d'intérêt. Premier arrêt Pukerua Bay. La mer Françoise la voulait, mais il faut la gagner. Encore un peu de vent et des gouttes de pluie. Tans pis pour les photos. Françoise en est inquiète, sans la lumière, rien ne sera parfait pour vous les présenter. Mais vous avez des nuances, aujourd'hui,  la côte est habillée de gris. 






Sur la carte la route semble passer au bord de l'eau mais ce n'est pas le cas et il faut entrer dans les villages pour retrouver la baie. Le temps de regarder et mieux le confirmer, le schéma urbain maori est bien organisé. 

Françoise cherche toujours la photo qui lui plaît et trop souvent je roule quand faudrait s'arrêter. On remet à plus loin en espérant le meilleur. 

C'est bien connu sur une île il y a des cul de sac et sur un bord de côte on n'avait pas trouvé ce que l'on voulait. Mais quand on s'est trompé il faut parfois aller jusqu'au bout pour tenter de redresser la situation mal engagée. 



Au fond de l'allée une dame s'affairait. Françoise est passée pour dire ce qu'elle faisait. Je suis descendu de voiture pour voir de plus près la côte en surplomb donne quelques idées pour accompagner les photos, le texte est plus lissé. 


La dame débarrassait son garage en chantier, la voyant en difficulté je l'ai un peu aidée. C'est comme cela que l'on est tombé sur un surplomd de côte vraiment bien caché. 


La maison de Linda est de toute beauté. Campée sur le rocher , elle en est abritée et donne sur la côte une image superbe. Maison d'architecte qu'elle a aménagée. Un peu comme chez Arlene à Santa Barbara mais plus sophistiquée. Le bois et le verre jouent avec les grands cèdres. la rocaille dessine avec ses plantes en nuances de vert une cascade animée.  Linda se dit "maker", vous lisez créateur, j'ai pensé "designer". Quand vous regardez sa maison, élégante et menue, je vous décris la dame exactement par le menu. Dans chaque coin, sur le roc qui descend vers la mer,  elle a conçu un abri qui change les idées. Je reste à penser que si vous y séjournez vous mêmes aurez changé. 
























Un moment de bonheur à nulle autre pareil, au détour d'un chemin qui n'allait pas plus loin. Avant de se quitter, on s'est tous embrassé et le coeur y était. En peu de mots on s'était raconté, on a déjà tout fait pour l'en remercier. Si vous n'avez jamais osé , l'aventure c'est cela: partir où que ce soit et rencontrer une âme qui vous dit, mieux que tout, que la vie vaut le coup. 



On a repris la route mais sans trouver le chemin qui nous menait aux vignes. On le cherchait devant et on s'en éloignait, il fallait retourner.  Alors on a plongé dans une immense contrée de bois et de forêts dont on vous a déjà parlé. Cela a duré bien plus qu'il ne fallait mais on a atteint  le sommet: un restaurant coquet. Ne riez pas, au fond de cette vallée après avoir dévalé une route dangereuse en lacets: l'Everest. Nous sommes à Featherston. 

 









On ne s'est pas trompé, la pizza aux fruits de mer est une nouveauté. Jamais mangé ailleurs, boulot de créateur. Pas de bière cette fois mais un pinot gris pour madame et un riesling pour monsieur. Si j'en crois les gazettes les blancs ont de la classe , ce n'est pas usurpé. Non ce n'est pas l'Alsace, mais les vins sont bien faits, les terroirs ont donné un peu plus de rondeur, une finale fumée.



En sortant coup au coeur, une boutique de gourmet, des fromages en paquet, alors on est rentré. On commence à  penser vraiment que la vie des Néo- Zélandais passe par le bon sens de savoir bien manger. On a dégusté le fromage et fouiné dans tous les râteliers. Des produits italiens mais aussi des français, camembert et brie (pas n'importe lequel celui de Meaux),  époisse mais encore plus surprenant encore, saucisson des Pyrénées comme mon père le faisait. Même au bout du monde les racines ont parlé. C'est ce qui donne la vie à ce pays qui pète de santé.
Cette fois rassasiés par toutes ces nouveautés le but du voyage est le village des vins, Martinborugh. Ce n'est pas tout de voyager mais il faut ravitailler, c'est en regardant le compteur de la voiture que l'on voit le chemin parcouru. Je me gare à la pompe et m'apprête à me servir quand dans mon élan je  suis arrêté . On vient pour me servir, ce n'est plus habituel. Un vieux monsieur me demande ce que je veux, ma manière de dire "full" m'a aussitôt dénoncé. "Vous n'êtes pas d'ici". Non, on n'est pas d'ici, mais très content d'y être. Vous avez un beau pays et savez jouer au rugby. Et pendant 10 minutes voilà c'était parti , il m'a dit un secret. Je vous le dis tout bas, ne le répétez pas. Quand j'aurai grandi je vous ne dirai plus; mais sachez ce qui se dit ici: "les All Blacks le sont depuis tout petits".



On cherche Ata Rangi. Le village est bizarre tout plat pas une vigne sur les coteaux , beaucoup trop loin des maisons. Pas de grandes propriétés, le village respire la simplicité. Le vignoble et en progrès c'est tout ce que l'on sait. Normalement l'heure de déguster est dépassée mais avec le sourire nous sommes accueillis. juste après nous des japonais suivaient et ils s'y connaissaient.




Cinq bouteilles attendaient même pas au frais, c'est un peu dommage car les vins sont typés, et même très typés. Le chardonnay souvent plutôt léger est excellent mais ne peut être apprécié qu'avec un plat pour l'accompagner. Le vin est charpenté, ils seront tous pareil. Notre palais dit non, on n'achètera pas. Je fais une exception, pour un syrah très poivré au nez, les papilles confirment. On se  dit qu'avec un steak néo- zélandais on pourrait essayer pour mieux le déguster. L'affaire est enlevée et mise de côté. On vous dira plus tard quand on aura testé... 












On s'en est retourné la tête pleine de choses nouvelles, aujourd'hui sans réfléchir, on voulait voyager, voilà c'est fait. 


Le lac de Wairarapa



Michel Prieu

Facebook: Michel Prieu

Mail: michelgolfpassion@gmail.com



Photos : francoise.devillechabrolle@gmail.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire