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Auckland : 7 - Soir de Rugby

A Auckland, comme en Australie jusque là, pas moyen d'oublier que les habitants sont des sportifs. Ils courent dans les rues, les golfs sont occupés, les promenades encombrées. C'est vrai que leur système de travail le permet: beaucoup de flexibilité. Le système néo-zélandais est un peu plus fermé que le dubaïote ou l'australien. Pas moyen de louer une voiture au port du ferry après 18h, le bureau est fermé... 

Nous avons rencontré des gens qui ont deux emplois, et d'autres qui préfèrent leur mi-temps. Je trouve cette liberté bien aménagée. Pour faire de même en France, il suffirait de parler avec les gens intéressés, plutôt que de penser pour eux, quand ils crèvent de honte de ne pas travailler.

Au fond de moi je sais que le travail est toute notre dignité; on vote pour des gens qui s'en moquent et peut-être en jouent.







       Nous allons voir les "Blues" et les "Jaguares". C'est l'attraction du soir; pour la première fois la franchise Argentine, créée pour venir progresser dans le Super Rugby. Dans les allées menant au stade, les journalistes de télevision sont à l'affût des suporters argentins. Le tout est bon enfant, toujours comme au rugby. Les enfants ont mis les couleurs sur leurs joues. Chacun porte un maillot ou un petit drapeau.


Contrairement à Perth, le stade sonne un peu creux, comme s'il y avait un peu moins de ferveur. Les tribunes ne sont pas pleines, loin s'en faut; prix des places correct pour être bien placé, ligne des 10 mètres face aux présidentielles: 35 NZD (20 euros). 

Le spectacle est partout, des couleurs chamarrées dominées par le bleu. Les Jaguares sont en noir mais leurs supporters sont aux couleurs argentines : ciel et blanc et font pas loin de nous une chorale agitée au rythme d'un tambour.



Le ton est donné mais les Blues au début sont un peu bousculés. Les argentins paraissent un poil plus  athlétiques. Au ras du terrain,  les joueurs paraissent grands de l'ailier au pilier. Ce qui frappe ensuite, c'est la jeunesse des joueurs et...des arbitres. Le Top 14 a pris tous les vieux!

Le rythme de jeu est vif, les rucks très dynamiques avec peu de présence. Les joueurs plaquent très bas ce qui fait quelques dégâts. 








Les soigneurs  interviennent et le samu aussi, dans l'ordre et calmement. Les mêlées sont fermées assez rapidement sans presque d'effondrement. Moins de pertes de temps, j'ai chronométré: avec une à refaire 1 minute 30. Quoique l'on dise en Top 14, les mêlées sont bien disputées et les chamailleries ne sont pas épargnées. Beaucoup de temps de jeu assez équilibré. 



Les argentins ont perdu par des fautes de mains plus fréquentes. Le 10 des Blues (West) qui court à la Pierre Mignoni Spidi Gonzalès a été irrégulier au pied mais très bon dans le jeu. Il a fait le score 24-16, c'est mérité sur la régularité. Arbitrage facile malgré l'échauffourée de fin de partie. Arbitre invisible, un bon point pour lui et tous les joueurs, Tana Umaga a de quoi travailler.


A la mi-temps du match, Haka des étudiants de l'Université voisine. Un début hésitant et presque lénifiant , les filles étaient devant. Quand l'orage a grondé les guerriers sont passés pour crier un peu leur férocité. Cela ressemblait plus à ce que l'on connaît. A bien y réfléchir, la nature du pays est bien à cet endroit: la douceur de la vie en famille et la férocité dans tous les combats. Les Maoris sont là.




Notre perturbateur...
Au coup de sifflet final, mis à part sur les essais des Bleus, peu d'ambiance et de cris. Juste à côté de nous, un jeune homme à la voix de stentor faisait le pitre pour amuser la tribune. Sur l'essai argentin, j'étais le seul à applaudir quand il demandait à tous de pas exulter. Le coup était bien joué , ça nous a amusé, au moment de partir, il nous a salué. Malgré l'interdiction Françoise a tout mitraillé; une fois de plus pour tout vous montrer de les moments passés à nous régaler du spectacle donné.

Galerie de quelques portraits.....










Une fois rentré, le Deutz était au frais. 




Il fallait arroser. Mon éditeur venait ce matin d'accepter mon second manuscrit. Le golf , ce n'est pas tout. J'aime la France et tout ce qui s'y passe et mon chagrin est grand de la voir délabrée. Je ne peux plus me taire et simplement râler. Grâce à mon paternel, forgeron je suis né et j'ai beaucoup forgé pour vous connaître et tous vous aimer. La chance se travaille, je voulais témoigner pour que les enfants sachent que sur eux seuls ils doivent compter. Surtout, n'attendre rien de tous leurs aînés. La jeunesse est à eux pour construire leur vie, qu'ils la prennent en charge et sans se retourner avancent vers le monde qu'ils se seront souhaité. 


Tout le monde a sa chance,  courez dès maintenant, pour aller la chercher!


Michel Prieu


Facebook: Michel Prieu

Mail: michelgolfpassion@gmail.com

Photos : francoise.devillechabrolle@gmail.com


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