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Christchurch : 3 - Quake City




En rentrant hier au soir bouleversés comme nous l'étions, il nous fallait essayer de comprendre, ce qui s'était passé quand tout s'est écroulé. Du coup ce matin on était à Quake City.

Ce n'est pas d'aujourd'hui que la terre tremble sur l'île au long nuage blanc. Les maoris avaient déjà leurs dieux pour tenter de les protéger de tous ces chocs de la terre.

Ce qui est sous nos yeux résulte d'une double détente. Un premier tremblement de magnitude 7.1 à 4h35, le 4 septembre 2010. Ce jour là, il y a des dégâts mais pas autant que le choc aurait dû  provoquer. Les  édifices les plus fragiles sont tombés mais ce sont les infrastructures qui sont endommagées. Des fissures sont faites mais restent bien cachées.




Christchurch a une superficie de 1426 km2. Plus encore qu'à Auckland les services  logistiques ont du pain sur la planche quand il s'agit de refaire les réseaux ou de secourir les gens. L'état d'urgence est déclaré et tout s'organise avec célérité. Il y a bien quelques ratés mais dans l'ensemble l'évènement a été relativement bien maitrisé.





Les néozélandais ne manquent pas d'humour. Une équipe de brasseurs affinait une nouvelle cuvée, la température et l'eau sont nécessaires à cette opération. Le tremblement de terre à tout arrêté. Péché de lèse majesté dans le processus engagé. Les jeunes responsables se sont occupés des dégâts puis ont goûté la cuvée avant de tout jeter.  C'est ainsi qu'est née la bière "After Shock" plus forte en alcool car moins affinée; son degré d'alcool? 7.1.



Ce qui se reconstruit aujourd'hui est le résultat de la secousse du 22 février 2011, un peu avant 13 heures. Le mouvement de faible magnitude (6.3) a fait plus de dégâts chez les gens (185 personnes tuées) et  tous les bâtiments. Il a fini d'écrouler ce que celui de septembre avait fissuré.











Les images sont là pour en témoigner, des crevasses dans les jardins, les routes tourmentées et les rails qui même déformés restent bien parallèles. Les films montrent l'anxiété des gens et la fatalité. C'est leur vie, en sont fiers et n'en voudraient pas d'autre. Ceux qui se plaignent ne sont pas nombreux. Et ce qui se crée donne de l'espoir. 


Pas possible d'arrêter la dérive des continents et le frottement des plaques tectoniques mais l'ingéniosité des hommes peut y remédier en partie. Il se construit des ensembles qui seront plus sûrs, car mieux suspendus et plus équilibrés.

En sortant de la représentation, lever les yeux au ciel et suivre le ballet des grues , c'est de l'espoir que l'on voit dans la rue. L'avenir se construit ainsi, un échec ou un malheur  nous rend souvent plus forts et pour le moins meilleurs.


Pour s'évader un peu on est allé vers l'océan. Sumner Beach nous attendait. C'est dimanche et les enfants sont à l'école de voile. Le vent n'est pas très fort, juste assez pour apprendre à chercher la meilleure risée. A ce jeu, les Néozélandais ont la spécialité.

Avant d'y arriver, on a été rattrapé par les  vestiges d'un récent tremblement de terre. Cette fois, il a écroulé la colline et brisé des rochers qui faisait la joie de tous les visiteurs. Ce qui nous a alerté, c'est de voir sur un étage tous les containers alignés le long de la route. Ceci est arrivé le 14 février 2016 (5.8) on s'apprêtait à prendre l'avion pour commencer le voyage qui nous conduit ici...









Pour déjeuner une fois de plus, on a choisi menu asiatique. Le restaurant est coquet plutôt bien décoré et l'on a bien mangé . Ambiance feutrée et pas trop éclairée





Arrivés sur le plage, les restes de lave font des arches battues par les vagues; un lieu très fréquenté par les enfants et les adolescents. On peut y cacher des choses à ne pas montrer aux parents pendant que la marée tout doucement viendra détruire les châteaux de sable élevés en jouant.





Au dessus de la plage de sable marron, les parterres de fleurs montrent leur santé protégés par les pierres du petit muret. Le vent veut les coucher mais elles s'obstinent à redresser la tête pour montrer leur fierté...


Sumner Beach est au pied des pentes des vieux volcans. Après avoir marché le long des rochers,on a voulu aller jusqu'au sommet de la colline. Elle surplombe la baie.C'est un très beau quartier aux rues très escarpées. Je ne suis pas devin, mais certaines maisons, posées comme elles sont pourraient bien faire un jour un sacré un vol plané.

Michel Prieu

Facebook: Michel Prieu

Mail: michelgolfpassion@gmail.com


Photos : francoise.devillechabrolle@gmail.com

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