Christchurch : 6 - Pegasus

Le golf dans le voyage est là pour deux raisons, marcher, faire un peu de sport et rencontrer des gens. Un fil conducteur que Françoise sélectionne avec minutie; pas loin du lieu où l'on habite, dans le sens contraire des gens qui vont travailler et le meilleur rapport qualité-prix. A Christchurch, c'est là qu'elle a trouvé le plus de golfs publics à un prix défiant toute concurrence. Un à 10 euros par exemple...

On passait à côté, on s'y est arrêté pour réserver. Cela nous a permis en même temps de faire connaissance avec le rugby des champs, comme je l'ai connu, il y a bien longtemps. New Brighton joue avec les couleurs de Mont de Marsan et l'autre équipe avait celles de Lourdes. Beau match encore en pleine campagne, avec du mouvement, peu de fautes et des familles autour avec les enfants qui courent ou jouent sur les autres terrains. Deux beaux essais pour chaque équipe en première mi-temps...

Du golf de New Brighton, on ne vous en parlera pas. Les gens y sont très sympas mais le parcours tracé dans un parc public ne reçoit pas les soins qu'il mériterait. Ce pourrait être fait à peu de frais. 

Nous avons joué avec deux jeunes gens qui ne pensaient qu'à cogner et les balles ne restaient pas sur le fairway... dommage car au petit jeu l'un d'eux qui aurait pu jouer pilier sur le terrain d'à côté, était plutôt adroit. On a parlé des golfs qui voisinent l'endroit et ils ont insisté sur Pegasus, j'avais repéré leur intérêt. Ce serait le prochain golf que l'on jouerait.

Pegasus Town est un nouveau projet en cours de construction. Il a pris le nom de la baie de l'océan voisin du parcours. A l'entrée du domaine vous êtes accueillis par les statues et totems importants de la vie maori. L'entrée du domaine vous impressionne déjà. C'est sans ostentation, c'est la vie du pays, une empreinte pour le reste de votre vie. 

Club house fonctionnel, un tantinet cossu, au proshop des habits avec la marque de Greg Norman le voisin australien, le grand requin blanc.

Peu de gens ce matin, on a joué tous les deux; au premier coup d'oeil, l'intérêt du lieu c'est le parcours et son environnement. Le driving range et son équipement sont tout près, avec à côté du vestiaire, la salle de gym et de musculation. Pour une académie de golf de quoi faire un outil d'enseignement  de première valeur.

On a déballé notre demi série et avons essayé le putting green juste avant le départ au trou N° 10. En pente douce ce fut un vrai régal de tester ce tapis, une alerte une attention accrue. A mon avis, un golf c'est d'abord cela, des greens bien préparés et surtout réguliers. Des greens qui vous invitent a putter; des greens qui vous permettent si vous avez raté un coup d'avoir encore une chance de sauver votre trou. En un instant, on a compris que l'on allait passer une bonne matinée.

Quand on s'est levé, il faisait frisquet, pour venir on a mis le chauffage dans la voiture, mais au 3ème trou, on était en tshirt comme à Marrakech.

Nous jouions derrière une équipe de 4 joueurs qui voulaient nous laisser passer. On a préféré prendre notre temps et repérer. Apprécier de rejouer le green d'un autre endroit. Françoise était tout heureuse de constater que son putting allait bien. Elle a rentré des ficelles qui l'ont épatée.   

ou BUSH !!!!

Si vous n'êtes pas au milieu... c'est EAU

Ce parcours un régal; tracé de championnat. L'eau et les ruisseaux présents sur presque tous les trous. Pas un trou où vous ne devez tout calculer pour placer votre balle pour le coup d'après. Bien sûr , on s'est trompé, mais le parcours est franc. Il vous permet de réparer votre erreur sans dommage injuste pour la carte de score. Un dessin cousu main. Il vous invite à jouer comme j'en déjà parlé de Mogador. Il est engageant. Pas impressionnant pour 6300 mètres. Si vous vous enflammez vous pouvez le payer. Mais en sécurité, avec la bonne stratégie vous pouvez scorer.

Pratiquement vous ne devez pas attaquer les greens de face, il faut placer sa balle pour le contourner et se servir des pentes pour toucher le drapeau. L'architecte a fait du beau travail.  Devant nous les gens ne s'égarent pas et jouent rapidement peut être que le parcours attire les bons joueurs. Ce n'est pas étonnant, si j'habitais le coin, mon club est tout trouvé.

Une balle bien placée sur le green vous pouvez tenter de la rentrer et c'est amusant; juste chercher la ligne et la pousser doucement, sans effort.  La regarder rouler, rouler encore est un vrai plaisir et si vous ratez vous aimerez recommencer. C'est toujours amusant sur un beau tracé d'arriver sur le green, de rester attentif et confiant afin de défier le trou pour vraiment y enquiller la balle. 

C'est assez rare pour insister, tout au long de ce parcours les greens sont réguliers; ils vous donnent le temps de vous habituer. A la fin du parcours on s'était éclaté. Globalement, le terrain est plat mais avec les transferts, c'est du sport et en championnat, il vaudra mieux avoir dans les jambes un peu d'entraînement.

Au passage, on a remercié les jardiniers que l'on a croisés pour le bon boulot qu'ils ont accompli. Techniquement pointu le parcours est quand même accueillant pour tous les niveaux de joueurs. Pour la première fois de ma vie de golfeur, j'ai pris la peine de remercier l'équipe qui gère le golf. Je garde pour la fin le prix, 130 dollars NZ (80 euros pour deux, chariots compris). Messieurs les directeurs, à ce prix et dans cet état là, vous n'aurez pas de mal à avoir des golfeurs demain et pour longtemps sur votre terrain.

Nos compagnons de jeu .....

Michel Prieu

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