The Vines of Reynella golf club
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Photo internet |
Parcours assez vallonné. Pas de chichi. Simple et sport. Pas de kikuyu et des greens très corrects; pas beaucoup de divots non réparés, fairway très net. Peu de trace d'impacts de balle en nombre sur les greens. Il y a longtemps que je n'avais pas vu un golf public comme celui là.

Des pancartes à tous les départs pour protéger le parcours et... un petit sceau de sable sur tous les chariots. Une réserve supplémentaire sur tous les pars 3. Les joueurs sont attentifs même si une fois encore leur jeu n'est pas à hauteur de leur matériel et de leur équipement.
Immédiatement j'ai pensé que la partie serait longue: tous les chariots ont un siège adapté car à 4 on joue longtemps. Belle idée pour développer le métier de tubiste, soudeur chez les fabricants de chariots de golf.
On a joué au milieu d'une compétition avec Georges et Jérémy qui allaient jouer ensembles derrière des parties de 4... Organisateur de compétitions de golf pourrait avoir aussi un avenir dans ce monde en devenir. Jeunes, pas 35 ans. Ils se sont occupés de leur partie . Georges débute et Jérémy est plus aguerri, superbe carrure de 3ème ligne de rugby. A croire que tous les jeunes australiens font de la musculation. Ils n'ont pas arrêté de parler durant toute la partie...Bonne partie pour Jérémy (38 stableford), moins bien pour Georges.
Puis, grand moment de nouveau au 19ème trou.
Deux amis de plus pour suivre nos chemins. Sur leurs conseils, on va aller jouer sur un autre golf avec les kangourous, sur l'Océan à Victor Harbor. 80 km d' Adélaïde et 10°C de moins qu'ici, plus facile pour Françoise.
Victor Harbor Golf Club
Hier j'étais perdu dans mes recherches quand je me rendis compte que j'avais oublié de réserver le parcours. Je devais être perturbé par la date en fait. 8 mars, journée internationale de la femme... Une pensée pour toutes celles qui souffrent et aussi celles qui sont heureuses de leur sort.
Un pied de nez du destin ce mardi! Appel du club et une voix claire, un peu haut perché me répond. Je ne m'entends pas parler anglais, mais la dame a compris que j'avais envie de jouer. J'ai pris l'habitude de commencer en disant que je viens de France. Pour entrer quelque part, mieux qu'un passe: un sésame. Et me voilà tout surpris d'entendre ma réponse en français à 18000km de Lyon. Heather, c'est son nom me dit to de go: il y a une compétition fermée, réservée aux dames, venez jouer avec nous. Françoise est d'accord pour jouer la compétition, mais prendra tout de même son appareil photo en bandoulière. Tee time à 9 heures.
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Un Kookaburra..... |
Son français, elle l'a appris en Bretagne; son mari, d'origine Ecossaise, a un jour, décidé d'acheter une maison à Plouermel. Personne n'y parlait anglais , elle a appris le français et compte beaucoup d'amis en Bretagne. François et Fabienne les plus proches vont venir leur rendre visite à Victor Harbor en avril. Elle est heureuse de pouvoir réviser un peu son français de vive voix.
Françoise dès son arrivée avait pris des photos et a continué sur le parcours. Entre les familles kangourous, les oiseaux et les arbres, la concentration n'est pas au maximum, le nombre de points non plus. Il va falloir , elle comme moi nous rééduquer en rentrant à la maison. Mais Heather était heureuse de nous présenter à ses amies. Nous, un peu étonnés de nous trouver dans leur entourage et être accueillis avec une telle gentillesse. Vous ne pouvez pas savoir le plaisir de s'entendre dire que la France est belle, que beaucoup aimeraient y venir. En partant une dame était heureuse de nous dire qu'elle était venue à la fin de ses études en Belgique. Elle rêve de parler Français. Heather nous a fait un beau cadeau.
A la fin de la partie, pot de l'amitié et remerciements chaleureux de toutes les dames qui ont joué la compétition amicale. Moment de repartir; amies nous n'oublierons pas ce bout de chemin ensembles. Nous avons dit qu'en retour si Heather et son mari ont envie de venir nous voir en France, ils seront les bienvenus. Avant de nous séparer, pas de larmes mais quatre bises , comme en Bretagne.
FLAGSTAFF GOLF COUNTRY CLUB
"Jill Dad" nous attendait pour faire un brin de couette et nous avertir des dangers du parcours. Le fairway est tracé à flanc de colline et comporte effectivement quelques pièges dans les dog-legs en particulier. Les par 5 sont très longs, étroits et sinueux. L'architecte a utilisé à merveille la nature du terrain pour proposer des par 3 avec l'eau en jeu ou avec des pentes qui changent tous vos calculs , surtout s'il y a du vent. Ce matin ce n'est pas le cas, il fait très beau et comme il y a eu de l'orage, on a l'impression de jouer sous les tropiques.
Inutile de dire que pour scorer, mieux vaut être dans son assiette car les eucalyptus qui abritent les koalas sont vite présents dans votre jeu, si vous faites une erreur. La merveille ce matin, ce sont les greens. Rasés de près, ils ont été conciliants avec nous. Ils ont une structure similaire à celle que nous connaissons. Françoise était contente et s'est adaptée tout de suite. Première fois du voyage qu'elle de râle pas après ses putts!
Graham a fait le cadet pendant quelques trous et nous a laissés; à deux, jeu rapide jusqu'au trou numéro 9. Tout le temps pour jouer et prendre le plaisir de découvrir en prenant des photos. La nature est omniprésente, flore et faune mélangée. Pas le mieux pour rester concentré. La demi-série évite de gamberger. J'ai pris aussi une photo pour donner des idées à nos jardiniers afin de préparer les bunkers. Le fairway est fourni, souple et fourni; le gazon n'est pas du kikuyu; il porte bien la balle mais ne permet pas beaucoup la roule. L'aller s'est bien passé.
Au retour....une équipe de 4 qui ne joue que 9 trous est intégrée par le starter... Comme dans le monde entier, gestion du parcours minimum. Nous avons vu que le parcours s'est chargé très rapidement après notre départ. Les deux joueurs qui étaient partis devant nous attendaient et nous avons eu le plaisir de nous joindre à eux. Ils jouaient une compétition et s'en occupaient très sérieusement. Nous les avons accompagnés sans les déranger. Nous avons vu de très bons coups et des moins bons...comme au golf d'habitude. Mais nous avons tenu une bonne cadence de jeu, sans attente, ce qui est très agréable. Le retour, en fait, est très technique. Il faut vraiment être attentif à son jeu. Partie terminée à 11H45, bonne matinée sportive, rendez-vous au bar, pour bien terminer la partie. On ne savait pas que l'on allait y commencer l'après midi aussi.
Heinrich, dont les aïeux allemands sont arrivés en 1890, a un jeu à risque, un swing à grande vitesse, il tente et il voit... Du Crocodile Dundy dans sa démarche en plus du chapeau. Son ami est plus calme plus posé et plus précis. Nous nous sommes dit tout cela entre le 19ème et le 21ème trou. J'en ai profité pour goûter le cidre australien à la pression, servi avec des glaçons, très rafraîchissant, un peu surprenant au goût, mais désaltérant. Si vous rencontrez ces deux joueurs sur le prochain parcours, jouez avec eux, vous êtes sûrs de passer un très bon moment. Moins de 4h pour la partie et deux heures au bar à discuter. Vive le golf!
Michel Prieu
Facebook : michelprieugolfpassion@gmail.com
Photos : Françoise Devillechabrolle
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