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Darwin: 4 - Litchfield National Park



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L‘Australie est si grande que l’on s’y perd un peu. Quand on regarde une carte un déplacement paraît aisé mais quand vous conduisez, c’est loin de la vérité. Alors maintenant dans ses choix Françoise fait attention et joue avec le centimètre pour confirmer l’échelle et des fois en douce j’allume Monsieur GPS pour vérifier si ce que l’on va faire n’est pas trop éloigné. Une manière de vous dire qu’à Nightcliff, on s’est complètement adapté.
De Batchelor nous suivons le route rouge au travers du parc 






Ce matin on a opté pour Litchfield, le parc national le plus près avec de l’eau comme s’il en pleuvait. Darwin et Adelaïde sont associées par les gares du train mais aussi par la rivière qui n’est pas loin de Darwin. 





Par Stuart Highway, direction Adelaïde River, comme si l’on avait envie de faire le voyage à l’envers… Passé Palmerston on est à la campagne, je veux dire que le bush est là. Quelques zones de commerce, mais rapidement le fief des aborigènes reprend ses droits. Aujourd’hui nous serons dans les terres du groupe aborigène Wagait. Plus de 250000 personnes visitent ce parc tous les ans. 

Nous avons d'abord trouvé Batchelor. Pas un exploit tout est fléché! Un coin de campagne, petit village aborigène avant l'entrée du parc. Un centre d'information et un café a côté du drugstore. En descendant de voiture nous sommes accueillis par un concert de cris que nous ne connaissons pas encore. L'arbre est vert luisant comme s'il avait été passé au polish au garage qui est devant. A force de fouiller dans les ramages nous avons trouvé: des chauve-souris géantes sont en train de discuter. Rien ne pourra les déranger.

Sur un autre arbre on se rend mieux compte.
C'est énorme, on dirait des gros sacs qui pendent...


Renseignements pris, ce sont des chauves souris géantes à tête de renard gris, elles sont fructivores et peuvent atteindre jusqu'à 1,50 m d'envergure...
Originaires d'Indonésie, elles ont colonisé le Nord de l'Australie. 
Photo internet











On est allé prendre un café, très bon, un vrai. Le temps de regarder autour de nous , de discuter un bout avec le chauffeur de l'énorme camion qui remplit la citerne d'essence de la station.



Il y a des habitués manifestement une vieille dame aborigène finit son déjeuner quand un autre monsieur en fauteuil roulant vient la remplacer et lire le journal. Choc frontal de deux mondes...



A la fois, le Far West et une partie de l’Afrique réunis en plein bush. Lui toujours aussi absorbant, alors que l’on file à 130 km/h, vitesse la plus élevée de ce pays, il est toujours présent. Une espèce de "je t’aime moi non plus" de la Nature. Il est vert, accueillant, Il donne envie d’y rentrer mais aussitôt s’y refuser parce que l’on n’est pas initié.




Comme toujours les portes du parc sont grandes ouvertes, tout est propre, bien rangé, on dirait que les Rangers viennent de passer pour nettoyer au moment de notre arrivée. Vous ne pouvez pas savoir comme c’est reposant de rentrer dans un endroit public où rien n’est dégradé !





Françoise a tout balisé et l’on s’est dirigé vers Buley Rockhole. Et là, grande surprise: on s'est s’est retrouvé à Carnac, avec des alignements de …termitières. Voyez comme c’est bien rangé, à croire que la main de Dieu est passée par là. A y réfléchir, dans le rêve des aborigènes pourquoi pas ?

















Celles qui sont alignées sont plates, orientées et calorifugées par des termites magnétiques. Les autres celles qui ressemblent à des cathédrales par des termites normales. Remarquez comme elles ont la santé et comme elles sont travailleuses. On pourrait leur envoyer en stage certains de nos sujets. Les aborigènes ne consomment pas (à ce que je connais) les termites. Même en cas de pénurie, ils ont d’autres choix…













Et puis en continuant on a trouvé l’eau de Burley. L'eau est effectivement noire comme celle du Sidobre et les cascades avec des trous énormes où l’on peut se baigner dans une eau à 28°. Même les poissons ici sont bronzés. Enfin j’en ai vu et des vrais ailleurs que dans un bocal.



Florence Falls tombe d’encore plus haut et dans un trou large de plus de 100 mètres. Le souffle de la chute empêche de respirer et quand vous nagez le courant ne veut pas vous laisser arriver au plus près. Pourtant grimper de un ou deux mètres et de nouveau plonger c’est revenir à des moments heureux de ma jeunesse. Des choses que l’on faisait sans savoir nager !
















Plonger c’est bien mais descendre, monter au milieu de la forêt, c’est garder des images pour le reste de sa vie. Une symphonie de verts et de gris que le soleil et le vent animent à chaque instant. Pas étonnant que les aborigènes trouvent ici des lieux sacrés. C’est un endroit pour méditer sans être dérangé.








On a tout suivi jusqu'à Wangi Falls. Un café était là c'était bien bien tombé, Françoise avait les jambes qui flageolaient. Un sandwich poulet vite avalé, il me tardait d'aller plonger à nouveau. Quel régal dans cette eau!



C’est un peu gênant quand les gens viennent avec des bouées ou des frittes multicolores qui ne sont bonnes que pour  les mouvements d’aquagym. D’autres encore sont là avec des palmes et des tubas. Bon je ne juge pas mais en plein bush c’est un peu surprenant. C’est un bel endroit où l’on pourrait tout dévoiler pour se reposer. Je crois qu'arriver avec du matériel ne devrait pas se faire, par respect pour ce que représentent ces lieux  en pleine Nature.



On a bien roulé toute la journée et pour rentrer repasser par la piste m’a encore émoustillé. Le panache de fumée derrière la voiture donne l’impression d’être à la télévision. Mais quand un camion arrive à fond la caisse en face, il faut vite freiner car on n’y voit plus rien. Nous avons repéré quelques nuages de fumée. les aborigènes s'occupent de la régénérer par le feu. C'est assez surprenant de voir les brûlis qui au bout de quelques semaines redonnent de la vie.
Alors, on a décidé de revenir dans le coin avant de repartir pour la dernière étape du voyage

Michel Prieu

Facebook: Michel Prieu

Mail: michelgolfpassion@gmail.com


Photos : 
francoise.devillechabrolle@gmail.com

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