Depuis 6 mois qu'elle prépare le voyage, le train lui a fait de l'oeil, elle s'est laissée charmer. Un bon moyen de faire la traversée, pour voir un maximum sans trop se déranger. Train panoramique qui dure un peu mais je me dis que j'ai des jours de lecture en retard.
La veille au soir bien avant l'apéro tout était préparé. Les sacs dans la voiture, Patrick nous conduisait. Le maître de maison est très attentionné. On le soupçonne très fort d'aimer ce pays et tout ce qu'il y fait, sans oublier la France, toujours en fin gourmet.
La nuit nous a montré du sommet de Birkenhead tout Auckland éclairé. On part et l'on se dit qu'il faudrait revenir, car on n'a pas tout vu. Le souvenir est fort, les dix jours sont passés et l'on part sans regret.
Le soleil commence à pointer quand on aborde le quai, le fond de l'air est frais. Les bagages chargés, on a tout inspecté. Il ne nous reste plus qu'à s'embrasser, pour renforcer un lien qui hier n'existait pas. Une dernière fois grand merci à Patrick; l'intermède français n'était pas prévu, mais on l'a bien vécu.

c'est un peu trop venté.

Heureusement que j'avais la lecture, on restait dans la plaine et on avait déjà tout vu. J'étais dans mon histoire et ne m'ennuyais pas. Rien que des prés où des troupeaux paissaient dans un clos limité.
Puketoto: on laisse les alpages pour entrer en forêt. La voie monte pour atteindre un sommet. Les arbres sont plantés direct sur le rocher. Les verts sont mélangés et les genêts brûlés restent d'un gris de cendre. On passe quelques carrières ou mines à ciel ouvert...
Le plateau de Mangapoki, alterne bois et prairies. Les arbres sont bizarres, certains très élancés avec aux pieds un bush inextricable aux yukas acérés. Les essences sont mélangées et forment des bouquets , rien n'a été semé, ils pensent qu'ils ne seront jamais dérangés.
Le train joue avec Waikato River et passe les chantiers en prenant du retard. La rivière alterne les calmes et les torrents. De quoi pêcher à la mouche mais aussi au lancer. Il doit y avoir des truites je vais le vérifier, ce n'est plus la saison. La nôtre a débuté.
Kahaki, une bute et des prés par dessus la forêt, un troupeau de chevaux presque dans chaque enclos.
On a laissé au loin le lac Taupo pour arriver dans la chaîne des puys. Si l'on voit au plus prés le sommet de Tongariro, les autres volcans célèbres Ruhapehu, Ngauruhoe et Taranaki restent dans les nuages.

Waigoro est passé, les nuages sont noirs et tout est de nouveau plat.
Utiku, les gorges grises taillées par la rivière tranchent avec le vert des prés et des forêts. La fougère est partout pas toujours argentée mais vivace. Pour les maoris c'est le symbole de l'éveil, la croissance et l'énergie. Même si je ne suis pas d'ici j'aime bien la porter, elle me fait rêver. Mes montagnes en avaient pour mieux cacher les cèpes et joncher les sous bois. Parti dans la forêt, je ne les aimais pas et puis un jour un instituteur m'y mena et parla de sa vie ses spirales et ses pores qui libèrent la vie. Du pays basque en pays catalan les paysans l'avaient déjà compris...
Dans la plaine qui passe, les cultures sont là; du chou, des betteraves et même du maïs. On approche de Marton; on ne verra pas tout, le soir tombe, à notre arrivée, la nuit sera là. Wellington nous attend et on est en retard... ici aussi des trains arrivent à l'heure et d'autres bien trop tard.
Michel Prieu
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