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Darwin : 7 - Le matin



Samedi, la semaine est finie, pendant que vous dormez, je suis sorti du lit. Je veux voir encore le soleil se lever au milieu des arbres et des nuages. Je vais marcher dans les allées, le long de la grève (le mot n’est pas choisi exprès pour rappeler ce qui se passe en France. Cela me fait râler, mais j’en parlerai ailleurs peut-être méchamment) jusque dans les jardins de l’Université. J’en ai peu parlé du mode d’enseignement du pays. Il est semblable à celui des anglais.
Cela me fait chaud au cœur de voir une école primaire avec un grand pré où les enfants peuvent se défouler. Alors pensez-donc, à l’Université les activités sportives ont autant de succès que les cours. En plus des prix Nobels, les anglo saxons décomptent leurs trophées. Chaque fois, je suis surpris de trouver, au détour d’un chemin, le centre de recherche associé à l’Université. En France, c’est cela que nous avons manqué.

J’ai marché un moment comme chaque matin avant 
d’aller nager en fin d’après-midi, une façon comme une autre de comprendre le pays. 7 heures viennent de sonner et tout est animé. Les agrès sont occupés, les poussettes vont plus vite, les bébés sont poussés par les papas. Une dame a déposé des tapis avec des poids à soulever. Exercices réservés aux dames qui ont accouché il n’y a pas longtemps. Un peu plus loin un coach, indien ou pakistanais, est en train d’éduquer un groupe avec beaucoup de faconde et de vivacité.




Sur le pont qui mène à Casuirina Reserve , j’ai croisé un couple d’aborigènes. La démarche hésitante dans la montée, Monsieur m’a regardé droit dans les yeux pour me saluer, elle avec un sourire, hélas édenté, m’a demandé l’heure d’une voix éraillée. Pas très vielle, presque pas ridée, bien peignée; face à eux je me sens décontenancé. Il me semble avoir une dette envers eux, un sentiment bizarre. Pourtant je suis fasciné par ce qu’ils créent. Hier nous sommes retournés au Muséum pour compléter nos informations à leur sujet. Je regarde leurs peintures et leurs sculptures et je leur trouve beaucoup de vérité. Une grande beauté. Dans la boutique du Musée AGNT, je voudrais tout acheter pour vous le montrer, sauf que je trie les étiquettes du « Made in Australia », je ne veux pas du "fait chez les chinois" !

En sortant nous avons eu un autre exemple de cette espèce de nostalgie qui traîne par ici : une concentration de voitures anciennes. Ce n’était pas encore le grand jeu avec les casques et les gants, mais les moustaches étaient là et les cheveux blancs aussi. Je pari que demain il y aura aussi Berthe Silva ! Belles machines en tout cas, lustrées amoureusement et démarrées avec quelques retards.




En retrouvant la voiture on avait sur la pelouse un bel invité, on l’a vu partout à Darwin, il a remplacé la pie de Perth , le cordeau d’Adélaide, le kokabura de Sydney. Il est vraiment sympa, se déplace d’un pas léger sur l’herbe sans vouloir y toucher : c’est le vanneau soldat. Il a hérité son casque de Jules César.











Après la piscine obligatoire pour refroidir la machine, toujours sur le conseil des dames du Visitor Centre placé juste à côté de la « Maison du Gouvernement ». A la réflexion cela fait moins chic que Palais de l’Elysée, mais tout autour, il y a moins d’affaires en fusion. On se doit de dire que partout où nous avons été les « Visitors centre » nous ont accueillis les bras ouverts et avec le sourire. Leurs renseignements nous ont permis de visiter des lieux superbes et peu fréquentés.





George Brown Darwin Botanic Gardens, 42 hectares de verdure remarquablement aménagée en pleine ville. Vous en sortez complètement retournés. Les enclaves sont aménagées par thèmes et variétés. Vous rentrez dans une et vous changez d’atmosphère. Ma préférée? Rain Forest, la forêt tropicale. Et aussi un peu plus loin après les baobabs encore peu dodus mais aux drôles de formes, la terre de Madagascar, car elle nous parle encore du Maroc.




 

































On a marché pendant un bon moment avant d’aller prendre le café, un muffin et brownie au chocolat. Je vous dit, on est adapté. Peut-être bien que Darwin nous a réellement adopté. 




















En buvant le café, on se disait qu’en venant ici, on ne savait pas ce que l’on allait trouver. Pour tous les gens du Sud, plus chauvins qu’ailleurs, le Nord n’est jamais un bel endroit.  C’est ce qu’on dit partout.  En France ?  N’en parlons pas. Heureusement qu’Enrico un jour est passé par là ou que Bachelet a pris le temps de chanter l’âme qui entoure les corons. En Allemagne comme en Espagne et toujours au Maroc c’est encore vrai. Ici sous cette chaleur moite toute la journée, une torpeur pourrait vous emporter. Je crois que c’est la paix. Laissez vous aller.
















Je vous l’ai dit après avoir trouvé les huîtres qu'il fallait y retourner. Mr BARRA nous attendait, avec un magasin bondé. Sans doute la réputation de la maison. En un clin d’œil la jeune femme aux yeux bridés nous a repéré : on doit être les seuls clients à acheter des huîtres en entier. Le vin cette fois était déjà au frais. On vous le dit encore , on s’est régalé.


Michel Prieu


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francoise.devillechabrolle@gmail.com


3 commentaires:

  1. Super reportage bises à vous deux gerard et Elisabeth

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  2. Super reportage bises à vous deux gerard et Elisabeth

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  3. Merci de nous avoir fait vivre vos émotions. Nous avons, vraiment, vibré avec vous devant toutes ces merveilles.
    Votre rencontre avec Fadi, quelle chance!. La photo avec vous trois (avec Françoise) résume la beauté de votre voyage. Bises et, encore, merci, merci!. Charo et Gérard

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