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Auckland : 9 - Dernier jour

Matinée plus longue, nous sommes passés à l'heure d'hiver...Un peu de temps pour penser à vous. Derniers détails à régler, pour rejoindre Wellington. On prend le train pour voir le paysage; Northern Explorer traverse toute l'Ile du nord de la Nouvelle Zélande. Nous ferons ainsi jusqu'à Christchurch avec Costal Pacific.

On s'attend a une traversée dans "le vert", avec toutes les nuances qu'il peut avoir dans ce pays à la nature généreuse et vraiment contrastée. On devrait voir beaucoup de montagnes ou les tunnels nous rappelleront la couleur des All Blacks, ces magnifiques joueurs qui avec leurs maillots "portent le deuil de leurs adversaires".

Un dimanche à Auckland, la ville est très sympa; descente vers Sky City en prenant toutes précautions pour ne pas perdre la voiture comme samedi dernier dans un parking à multiples entrées. Pour conduire à gauche, malgré l'entraînement, je reste un poil coincé dans bien des mouvements. En plus, j'ai vraiment l'impression d'avoir perdu le Nord, je suis déboussolé... 

Très décidés, numéro de baie enregistré, nous voilà dans l'entrée. On va pouvoir monter. Une fois arrivés, un peu interloqués, on croyait se trouver au théâtre, pas de pot, on est au casino! Le meilleur chemin c'est de le traverser. Il est aussi grand que ceux de Las Vegas mais c'est Crown Plaza et tous ses cinémas. 

Il est 11h30 et bien des joueurs sont là; il y a des recoins, pour qu'on ne les voit pas. Bandits manchots et tables de baccarat, même à la roulette, le monde ne manque pas. Un tour au magasin de Sky Tower pour y faire un achat en pensant à celui qui un jour le verra.






Descente vers Queen Street qui nous ramène aux quais des ferries. Je ne sais pas pourquoi, on aime bien ce coin. Peut-être est ce parce que c'est là que tout a commencé. Le port s'étire sur plusieurs kilomètres. Si la dynamique des grues de chargement n'apparait pas vraiment, les montagnes de containers montrent que tout vient par la mer.

Tout au bout les vieux magasins ont été rénovés. Le quartier est branché et les artistes y ont leurs ateliers.  Il y a beaucoup de monde dans la rue et toutes les boutiques sont ouvertes. Pas de tergiversations sur le travail du dimanche, partout vous êtes accueilli avec un grand sourire. Et en  France, on continue de palabrer pour savoir ce qu'on fait. Le train de l'avenir va nous est passé sous le nez, et notre économie reste à l'agonie.

Pour déjeuner on a choisi "The Crab Shack".La cabane en question est juste à "la proue" d'un groupe d'immeubles qui rappelle un  navire de croisière; c'est un trait d'architecte, tout blanc avec ses hublots carrés. Une fois la boisson commandée, la surprise est arrivée. 



Carine nous a porté la bière et le verre de chardonnay. Son "voilà" nous a fait sursauter. Dans la rue entendre parler français, on n'est plus habitué; trop occupés à décrypter les accents de l'anglais.

Son sourire énergique et ses yeux pleins de joie font très plaisir à voir et même à écouter. Ses études finie, avec sa meilleure amie, toutes deux sont parties, faire un peu d'expérience dans un autre pays.   

En attendant nos plats, un regard circulaire pour inspecter la salle; des gens bien habillés et d'autres débraillés mais tous décontractés. Au bar, une jeune femme, lunette sur casquette, semble très occupée. Entre deux bouchées, elle est arc-boutée pour tapoter  son smartphone allumé. 

Carine est revenue pour porter nos deux plats, poisson du jour et thon frais. Le chef et son équipe ont très bien travaillé. Le tout était goûteux et nous avons aimé. Si un jour vous venez, passez pour déjeuner ou peut-être au dîner. La table vaut le détour même à la fin du jour. 

Carine nous a dit combien elle aimait travailler ici. Formée en alternance, elle a pris son envol et regarde la vie avec un appétit qui fait plaisir à voir. Elle s'est prise en charge et dès les premiers mots prend soin de remercier celui qui lui a donné sa chance.En aparté je vous le dis, tout est bien de sa faute: elle a su le convaincre de lui faire confiance.

Nous sommes  partis de là émus et rassurés, il y a des jeunes qui ont la volonté de se faire une idée du vrai monde éloigné pour revenir en France vivre à fond leur projet. Souhaitons que ce qui les attend ne les inhibe pas.





Dernier coup d'oeil juste avant de partir dans la salle bondée, tout le monde est occupé avec son déjeuner et n'a pas remarqué l'entrée de Mickey.  Elle est originale et semble le savoir, elle assume son coup et fait plaisir à voir.




Retour Chez Europcar pour rendre la voiture. Pas moyen de la louer à l'aéroport et la rendre au ferry. Même sur une île ce service n'est pas compris. Un occasion en or de faire connaissance avec les transports en commun. Le bus fera l'affaire d'abord par skybus et puis la ligne régulière. A l'arrêt une chose me choque:  tous les jeunes ont des chaussures neuves; leurs baskets, même noires, brillent comme un sous neuf. C'est dimanche, le reste de la semaine, ils vont partout pieds nus.



Le ferry  pour Beach Haven est fermé le dimanche. Occasion manquée de rentrer de la ville sur un petit bateau. Il faut rentrer pour préparer les malles, on part demain au petit matin. 



La nuit tombée, le chantier bouclé, avec Patrick, Sébastien et Sara on pouvait déguster un dernier chardonnay. Ilian dormait et Gina...travaillait!     

Michel Prieu


Facebook: Michel Prieu

Mail: michelgolfpassion@gmail.com


Photos : francoise.devillechabrolle@gmail.com

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