Auckland : 1 - L'arrivée.

Le réveil a sonné. 3 heures du matin... Bboooouuuh, c'est dur!... Bon, d'accord, nous ne sommes pas aux pièces. 

Hier soir on a embrassé Karolyn et nous la retrouvons allongée sur son canapé. Une de ses hôtes n'est pas venue, sans l'en avertir. Il y a des malotrus partout!

Rendre la voiture, prendre le taxi, tout se passe bien, check in parfait; petit déjeuner chez MacDo, prêts à décoller...Pas tout à fait, je n'avais peut-être pas envie de partir; j'ai la clé de contact de la voiture dans la poche. Un taxi aller et retour en 24 minutes chrono et je suis fin prêt pour Auckland!

Auckland, ce sont deux mots dans mon esprit: Maori et Eden Park. Des mots qui vont bien ensemble et avec leurs légendes...Au coeur de la ville et au coeur des hommes.

La statue qui vous accueille
à l'aéroport d'Auckland....Tenez vous bien!

Eden Park sera une première visite à Auckland, j'y reviendrai après le pèlerinage.

Nous avons aimé les eaux des plages d'Australie, elles sont très propres. Pas de mal à voir les poissons dans les marinas. Nous avions été contrôlés sérieusement à l'entrée en Australie; mais l'arrivée sur le sol de Nouvelle Zélande, c'est encore un peu plus compliqué. L'île est plus petite, plus fragile, donc à mieux protéger... Contrôle d'identité bon enfant mais contrôle douanier plus sévère. Chiens renifleurs dans les rangs et de nouveau scanner pour tous les sacs et les bagages avant d'entrer dans le pays. Cela dure un peu mais permet d'observer, prendre la température, humer l'air ambiant. Cela semble cool. Les douaniers ne manquent pas d'humour, ils nous ont fait remarquer qu'ils recherchent en priorité les crottes de kangourous...J'aime voyager!

Auckland est sous la pluie, mais depuis que je vis au Maroc souvent, je ne regarde plus la météo, je fais avec. Il fait humide, tout est vert, la pelouse vers le parking, presque vert fluo.

Monsieur GPS nous a conduit à notre nouveau domicile, juste au dessus de la baie, au milieu de la verdure au creux d'un petit chemin en retrait de la rue... et il a dégagé le ciel, le soleil est revenu... Très, très fort, Monsieur GPS, vous lui devez beaucoup d'images. Sans lui, on ne sait pas si l'on aurait trouvé ce que nous voulons voir.

Patrick nous attend et il est accompagné d'un autre résident, Sébastien. Nous attendons un dernier convive ce soir, un "kiwi" entendez, un Néozélandais...c'est un nom symbolique employé par tous. 

Patrick respire la bonne humeur, professeur de Français, Gina son épouse travaille à la clinique vétérinaire.

On fait connaissance avec les chats et un peu plus tard avec les chiens. Tour du propriétaire, grand espace de vie commune...

Kiki

Super, on est chez nous. Patrick sera absent demain, donc il faut faire les courses. C'est Pâques et très long weekend, de Good Friday à Easter Monday. Par mes lectures, je sais l'approche spirituelle des maoris , mais le nombre d'églises de confessions différentes que l'on a repéré dès le passage en traversant Auckland est important. Patrick nous chaperonne. J'ai eu le temps de passer mon costume australien, avec les tongs. Il fait de nouveau chaud, mais humide!

Bella

Changement de méthode d'achat: les légumes et les fruits à la boutique tenue par un chinois et super marché classique pour les fromages et le reste...Ici on peut y acheter le vin et les bières mais avoir l'âge pour cela. Sébastien n'en à pas eu le droit malgré ses 27 ans. Bien rasé , il fait très jeune... Le gamin de 20 ans, chargé du contrôle dans le rayon, lui a interdit de prendre la bouteille de vin...Pas de papiers, pas de preuve, il a fait une feinte de passe, c'est Patrick qui a acheté sa bouteille..On ne badine pas avec l'alcool...Les alcools forts, c'est chez "liquor". Faire les courses, c'est  un vrai métier.

Sébastien (le trop jeune) et Fadi (le kiwi)

Retour à la maison, juste pour l'heure de l'apéritif , le moment d'inviter Fadi, le Kiwi, qui s'est installé en notre absence. Rien n'est prêt  pour dîner , on verra ensuite. Verre à la main, les conversations vont bon train, en français ce soir; bien longtemps que cela ne nous est pas arrivé. Sébastien est ici pour un an et Fadi vient se reposer. Il parle un français académique. Cela nous surprend et gentiment il nous précise que c'est dû à ses origines ...libanaises. Une chance dans ce voyage pour nous. Sa culture arabe va nous être précieuse. 

Soirée de dégustation, vin et dîner concocté, tout en discutant, par Patrick; mais aussi philosophie, politique, visites recommandées durant notre séjour. Les liens sont faits. Il est une heure du matin quand on se couche , chez vous, il est 13 h, même 12h la veille...Vous avez eu tort de ne pas être avec nous, on a passé un très bon moment.

Françoise avait décidé de passer chez le coiffeur, bernique!  Good Friday, tout est fermé! Chez la supérette indienne, un peu de café et de chocolat (rappelez vous, c'est très bon avec le whisky). Hélas pas moyen d'en acheter avant mardi...c'est vraiment dur de voyager!

De retour on fait salon. Le soleil est revenu mais avec un peu de brume, Fadi fait le tour des pièces entre Sébastien, Françoise  occupée par le blog et moi avec mon éditeur qui me pose des questions auxquelles je ne sais pas répondre. Trois conversations différentes. Fadi est une aubaine pour nous et il nous renseigne gentiment sur la vie Néozélandaise.  Nous redonne les visites à ne pas manquer. Patrick est en retard pour partir...le temps de faire la cuisine...

Fadi propose de déjeuner, tout le monde s'affaire autour d'un verre de vin  blanc...Nous passerons la journée à discuter et à prendre un peu de repos. La maison est très agréable, directement ouverte sur la nature, dans la verdure presque luxuriante comme à l'Equateur. La vue donne sur une partie de la crique et l'on peut suivre le mouvement des marées.

Sébastien a fini ses études d'ingénieur commercial par alternance. Il a travaillé 6 ans et un peu écoeuré par l'attitude d'un patron, il a décidé de partir à l'étranger...comme beaucoup trop de jeunes gens français. Il a quelques idées; soutenu par ses parents, il a sacrifié une part de lui même, laissé son amie pour suivre son chemin. Cela me rappelle quelqu'un...Il est au début des pentes de son Everest...plein de courage. Il en faut pour partir, loin des compromissions et petits arrangements avec soi même.

Fadi est très ouvert et de bon conseil pour tous, on se reverra chez  lui à Wellington dans sa famille. Bonne nouvelle, son point de vu sur les questions arabes me sera encore précieux.

Gina est partie pour sa permanence à la clinique vétérinaire, avec ses chiens. Deux jours pour soigner et s'occuper des autres...Kiki le chat a trouvé sa place, il est sur mes genoux.

Michel Prieu

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