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Wellington : 5 - Sports

Aujourd'hui le programme est établi, golf le matin et rugby en soirée. Lorsque l'on prévoit golf, on sait quand on part, mais jamais quand on en revient. En voyage c'est comme cela; pas de partie de golf sans penser qu'à la fin, nous aurons des amis pour prolonger un peu le temps de la partie. Samedi: rien n'est réservé, perdus dans les vignes, on avait oublié.

Premier appel pour Boulcott's Farm Heritage Golf Club mais tout était booké jusqu'en milieu d'après midi. 


Alors ce fut Karori Golf Club au fond d'une vallée improbable et joliment nichée. Il y avait compétition mais une place nous était réservée avec deux messieurs pour les accompagner. Carmela à l'accueil fit les présentations de Terry et Carl qui pour mieux s'échauffer, fit aller et retour en courant jusqu'au parking réparer un oubli. Et partant le premier, c'est encore tout essoufflé qu'il a commencé, pas le meilleur moyen pour être concentré.

Terry nous a glissé quand on s'est dit tout étonné de pouvoir entrer dans leur partie: "ici c'est très décontracté".










En cours de partie on a beaucoup discuté. Le parcours selon nos hôtes est un des plus beaux de la région. En voyant les photos on aura du mal à vous convaincre que ce n'est pas un parcours de chèvre. 

Sur les flancs du coteau, il est bien dessiné. Il épouse les formes des talus et des fossés. La rivière serpente tant en plein milieu que sur les côtés de 14 faiways. Attention à ne pas se tromper. A chaque départ, nos deux amis n'ont jamais oublié de nous indiquer la meilleure ligne à jouer. On ne l'a pas toujours suivi; au golf vous le savez on décide, mais on fait ce qu'on peut. Les greens sont en hauteur et pour rester dessus, le challenge est pour tous. Un peu irréguliers, pour s'adapter c'est dur et  il faut s'échiner pour éviter l'erreur.


Les fairways sont bordés d'arbres "européens". Autour de nous les genêts sont fleuris et par Carl voués aux gémonies. Venant d'Ecosse sur le sol neuf d'ici ils ont tout envahi, le bush est devenu maquis. En plus, ils cachent le possom qui dévore les arbres et toutes les cultures. Introduit par les anglais avant 1890, l'Etat investit des centaines de millions pour faire disparaître cet animal qui crée des dégâts comme il n'est pas permis. 


La partie terminée nous étions tous contents d'avoir passé un bon moment. On allait s'attabler pour boire le verre de ...l'amitié et l'on a papoté. Un peu d'hérédité, Carl est arrivé tout jeune sur l'île au long nuage blanc et Terry est un Bastion qui sonne bien français. Il n'est jamais venu en France et Carl par trois fois. Durant toute la partie nous avons parlé des mots français qui habitent l'anglais. En fait ils sont nombreux, a  ne rien comprendre de si mal le parler. Tous les mots les plus longs, joie des cruciverbistes, sont des français d'origine comme "bureaucratie" dit Carl avec malice. Terry a remarqué que les plus courts sont anglais sans doute pour agir vite, stop, clean...Avec tout ça, on s'est bien marré. L'équipe devant nous s'est mise de la partie, preuve encore que la France à un sens dans leur vie...Nous nous sommes quittés et ils vont nous suivre dans toutes les contrées. On a repris la route étroite qui mène à la cité. Pour ne pas avoir peur Françoise fermait les yeux. Moi, même à 40 à l'heure, je restai concentré. Mais dans tous ces lacets en conduite à gauche j'ai beaucoup gagné en maniabilité, .... De la voiture, pas des idées!





Soirée Rugby


Il était quatre heure quand on a déjeuné, juste le temps de se préparer. Westpac Stadium nous attend. Je veux y aller tôt pour sentir l'ambiance et voir les joueurs se préparer. Contrairement à Auckland l'ambiance est plus festive. Moins d'Argentins mais plus de fans des Hurricanes. Le jaune et noir est partout sur le dos et les joues des bien des supporters.

Les joueurs s'échauffent en deux temps , d'abord individuellement,  puis par atelier avant au final de se regrouper  et de passer en revue les phases de jeu.


Ce doit être un grand jour, pour la première fois les Jaguares sont là. Un hélicoptère dépose au centre du terrain la mascotte du club qui rejoint son avion posé sur la pelouse. 











Pas trop de monde encore mais l'ambiance est très chaude. Françoise me dit que c'est normal: question de couleur. Bonne ambiance à Perth , les fauteuils
du stade sont rouges, ici ils sont jaunes bouton d'or mais à Auckland ils sont bleus, c'est  plus froid. Attention donc quand vous décorez votre maison. 

L'avant match était animé cela a continué. Les joueurs y ont participé. D'abord équilibré , le match s'est emballé. Peu de pénalités encore moins de tentées. On joue la pénaltouche et au stade de la saison ce n'est pas incongru. A un moment j'ai pensé que les Argentins seraient balayés. Mais Bauden Barrett a fait quelques erreurs, le score n'est pas monté. Les argentins sont revenus puis sont passés devant 14-12 un moment avant de s'absenter et prendre deux essais.










Mi-temps passée à chanter, a boire de la bière ou manger des saucisses. Le ballet est complet dans tous les escaliers.

Les argentins ont joué et encore une fois ne sont pas allé au bout de leurs idées. Quelques fautes de main les ont privé d'au moins deux essais. L'arbitrage était bien moins clair que samedi passé, quelques gestes d'antijeu sont passés inaperçues des arbitres et de la vidéo. La foule n'a pas bronché, les coupables étaient en jaune et noir et ce n'est pas normal. A force de se rentrer dedans dans les rucks avec l'intention de faire mal, il y aura des blessés graves. Il faut sanctionner sévèrement ceux qui rentrent dedans la tête la première, sans chercher autre chose qu'à détruire celui qui lui fait face.







Les argentins ont eu des mêlées à 5 mètres et les ont gaspillées. Je ne comprends pas les coaches qui ne cherchent pas des solutions pour marquer un essai sur ces phases de jeu. Dans ce périmètre, je trouve que les filles sont plus inventives et c'est plus beau à voir. L'académisme à des limites, même ne jouant au rugby. J'ai toujours pensé que l'imagination primait sur la volonté.



Quand l'ambiance tombait, le speaker relançait ses disques et la foule suivait . On a vu un beau match, le meilleur à gagné. Quatre hommes ont tranché, le talonneur et capitaine Reg Goodes, l'ailier Julian Savea et Bauden Barett pour avoir redressé ses premières erreurs, en face le capitaine et demi de mêlée Martin Landajo.

 



A la fin du match, voir jouer ainsi les Argentins , je me suis dit qu'en juin, si la France en tournée n'a pas un team complet, elle pourrait bien  prendre une sacrée râclée. 



Michel Prieu


Facebook: Michel Prieu

Mail: michelgolfpassion@gmail.com



Photos : francoise.devillechabrolle@gmail.com

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