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Singapour : 3 - Sendosa

Avec ses différentes îles, ses quartiers contrastés, Singapour est difficile à raconter. Mais au bout de trois jours, elle a su vous convaincre de rester ou de revenir.
Un des emblèmes de Singapour
























J’ai eu la même impression dans plusieurs villes du voyage, Dubaï d’abord où j’écris ces lignes entre deux avions, mais aussi Christchurch ou Melbourne. Ce sont des villes à challenge, des villes qui ont des projets stratégiques affichés, qui foncent vers demain. Elles ont  un but. 















Singapour, avec toutes ses activités « importées » parce qu’elle n’a pas de matière première, a fait le projet de transformer tout ce qu’elle pouvait. En passant dans les rues comme dans les magasins, on voit bien qu’il y a des produits de qualité. 


On voit aussi la propreté de tous les quartiers. Le gens qui ont acheté ou bâti des projets il y a 20 ans ont dû faire des plus-values considérables et ont encore maintenant de quoi investir. On pourra ergoter sur le fait qu’aujourd’hui, si l’on n’est pas là, il faudra bien réfléchir car la spéculation fait que les achats nouveaux sont hors de prix. Par contre on voit que la machine fonctionne. Elle est diversifiée. Des produits de base de l’énergie avec les raffineries, la transformation des produits manufacturés, la haute technologie, mais encore les services  financiers. Le pôle touristique n’est nullement négligé. Les tours opérators font tout pour développer. Nous avons rencontrer assez peu de gens comme nous qui voyagent en préparant leur propre itinéraire, mais les bus des groupes sont nombreux et bien remplis.
Dans le livre qui sortira dans 3 mois « Rendez-moi ma République », je conteste les modèles choisis par nos politiques. Je donne en exemple la gestion de Singapour, entre autres. En fait, nos politiciens n’ont fait aucun choix depuis 40 ans et c’est de cela que l’on crève. Leur esprit ne génère que des projets foireux, la chienlit actuelle en est le reflet.

Ce qui fait plaisir  au cours de ce voyage, ce sont les yeux des jeunes gens français que l’on a rencontrés. Ils sont émerveillés de concrétiser des idées simples. Que ce soit dans la restauration ou dans les métiers manuels, ils sont recherchés. Je vous le dis encore, on a des qualités que les autres n’ont pas. Au lieu de s’en servir, on se laisse balloter sans arrêt. Pire, pour leurs petits jeux personnels, les élus mettent en plus des barrières qui nous empêchent d’avancer.

Suivant les quartiers, les immeubles sont tous des types "HLM". Ils sont tous numérotés et très correctement entretenus. Les différentes couleurs qui les habillent désignent les communautés. Les plus colorés sont ceux des indiens. Il faut pouvoir loger autant d’immigrants, d’autant que le renouvellement ne se fait plus par le nombre de naissances. L’espérance de vie du pays est plus élevée qu’en Europe. Le gouvernement surveille cela, les indicateurs sont en place car cette ville-état est menée comme une entreprise. Tout le monde est sous tension pour faire au mieux de ses capacités.



Une grande discipline et beaucoup de services. Les gens sont bien soignés par leur service de santé. Ne pas oublier que des milliers de gens du monde entier viennent maintenant ici se faire opérer. Je ne parle pas que de chirurgie esthétique. Même si beaucoup de centres hospitaliers gagnent beaucoup d’argent à débrider les yeux. Les centres de recherches sur toutes les activités travaillent pour préparer demain.


Les touristes ne sont pas oubliés. Sentosa les attend pour les amuser. Au bout de Harbour  Front, la promenade  sert de passerelle vers l’île des jeux façon Disney. Un énorme food court de tous les pays dont l’Atelier de Joël Robuchon. On voulait y déjeuner mais ce n’est ouvert que le dimanche midi et pour dîner , 5 soirs par semaine !









Admirez Merilion, le symbole de Singapour. Un lion à queue de poisson. Sur les îles, il y a eu des tigres mais jamais de lion, comme quoi les mots sont tenaces pour traduire une illusion des hommes qui un jour ont eu peur. Il veille sur les studios d’Universal. Ici aussi on les a snobés comme à Hollywood, il y a deux ans déjà.



Pour vous montrer l’étendue des activités, on est monté sur le téléphérique pour rentrer de l’île des jeux pour les enfants et les plus grands (il y a un casino) vers le Mount Faber. Un jardin tropical magnifique au-dessus de la baie et du port. 



Le port s’étend sur des kilomètres sur des terrains gagnés sur la mer. La marée y est régulée. D’en haut une fois de plus et sous le soleil la possibilité d’admirer les nombreux gratte-ciels. Je ne suis pas sûr qu’ils mesurent tous 100m de haut, mais avec leurs couleurs et leurs formes variées cela caractérise bien la richesse de la cité.
De l’autre côté dans la verdure qui monte vers le sommet une résidence très design surmontée d’un bouquet de gratte-ciels qui sont bizarrement décorés. On dirait qu’ils sont encore en chantier. Croyez-nous sur parole, c’est de toute beauté, l’équipe d’architectes a remarquablement travaillé.






Ce n’est pas souvent que l’on peut dire que dans une cité l’ensemble est cohérent mais Singapour s’en rapproche vraiment. Les quartiers les plus pauvres dans lesquels nous sommes passés, ne sont pas délabrés comme parfois on peut le rencontrer dans toutes les villes du monde d’aujourd’hui.













Quand on vous dit "activité", le métro des heures de pointe, on a goûté. Hier soir encore on en laissé passer trois pour éviter toute bousculade. Des agents du MRT surveillaient pendant que les nôtres peut-être sont en grève. En termes de liberté, le service est complet mais le droit de grève est prohibé. Un choix qui se discute évidemment mais quand comprendra-t-on en France que le mieux est de négocier? A ce petit jeu là tout le monde pourrait gagner car dans nos sociétés il n’y a pas que des cons. J’ai expérimenté et sorti de beau projets qui ont bien fonctionné. Mais à tout bloquer, c’est la France qui perd dans son entier pour quelques cas particuliers. Pour tout redresser il faudra des années. De quoi chaque jour être un peu plus désespéré de voir la France s’enfoncer alors qu’elle a des tas de qualités.

Voyez le nombre de bateaux qui attendent dans la baie à l’entrée du port. Regardez les bien, ils sont plus gros que ceux d’hier. Ce n’est pas un effet d’optique, les autres ont été traités et ceux-là les ont remplacés.






Après avoir admiré la baie une dernière fois, on est descendu par le chemin à travers le parc tropical. On y a rencontré un écureuil facétieux qui mange ses noix la tête en bas, pendant que les merles locaux ne prennent pas le temps de s’envoler sur notre passage. Ils savent maintenant qu’on les connaît, ils se laissent approcher. Dans ce voyage, un des objectifs était de comparer les Natures des différents pays, je peux vous dire que j’ai trouvé une matière superbe, je ne sais pas encore ce que je vais en faire…mais je vais y penser pour vous en reparler.



Ma parole, je crois bien  qu'il m'engueule !!!






















On est rentré au frais alors qu’on dégoulinait de sueur de marcher dans l'ombre des grands arbres. Un orage se préparait. On a choisi coréen pour déjeuner et comme on ne connait pas tout, croyant prendre une grande bière, j’ai commandé un alcool de bambou. Pas mal du tout, un pineau des Charentes avec un drôle de goût mais mélangé à la bière coréenne c’est encore mieux que le schnaps !


Françoise a fait attention de compter le nombre de piments que présente les menus. Plus il y a de piments et plus c’est épicé. Moi j’ai fait l’homme et à la première cuillerée de ma soupe, j’ai failli étouffer. Bon, je me suis adapté, le plat de nouilles et de légumes variés était parfait.

 On a repris le métro pour aller préparer les valises en passant entre les gouttes. Arrivés à la maison, la foire exposition est presque finie de monter. Les stands sont presque prêts, ils attendent leurs locataires. Que la fête commence, nous on est prêt à rentrer mais vu les nouvelles de France, on est un peu chagriné par l’ambiance qui nous attend à notre arrivée.


Michel Prieu

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Mail: mich
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Photos : 
francoise.devillechabrolle@gmail.com

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